Communiqué de presse

Négociation dans le secteur public

À défaut d’une entente, le Front commun déclenchera la grève générale illimitée en début d’année 2024

Article publié le : 2023-12-20 08:20:00
Dernière mise à jour : 2023-12-20 06:47:23

 

Réunies hier dans leurs instances respectives, les délégations de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS ont réitéré le mandat de déclencher la grève générale illimitée (GGI), ultime moyen de pression. Elles ont déterminé qu’à défaut d’entente satisfaisante d’ici là pour les 420 000 travailleuses et travailleurs qu’elles représentent la GGI sera exercée rapidement au moment opportun en début d’année 2024.

« Le message envoyé par nos instances pourrait se résumer en deux mots : ouverture et détermination. Après 11 jours de grève, forts de la mobilisation historique de 420 000 travailleuses et travailleurs et avec l’appui de la population à nos revendications, nous sommes ouverts à négocier une entente – favorable autant pour nos membres que pour la population du Québec – mais nous sommes aussi déterminés à obtenir les conditions nécessaires pour maintenir la pression tant qu’il le faudra », font valoir les porte-paroles du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

Une entente possible, si la volonté politique est au rendez-vous

Au lendemain de ces instances, les porte-paroles du Front commun rappellent qu’une entente demeure possible d’ici la fin de l’année mais que pour y parvenir, il est essentiel que le gouvernement accepte de garantir la protection du pouvoir d’achat et d’assurer un enrichissement réel, permettant un rattrapage général des salaires et une amélioration des conditions de travail et d’exercice pour que les réseaux publics puissent faire face à la pénurie de main-d’œuvre qui les frappe de plein fouet. Des ouvertures ont été démontrées par les organisations syndicales, notamment sur la durée de la convention, mais, devant un contexte économique volatile, le gouvernement doit garantir aux 420 000 travailleuses et travailleurs qu’ils et elles ne courront pas le risque de voir leur pouvoir d’achat s’effriter au cours des prochaines années.

À la veille du temps des fêtes, le Front commun continuera de négocier et de mettre les bouchées doubles pour conclure une entente favorable dans les meilleurs délais pour les 420 000 travailleuses et travailleurs ainsi que pour la population. Ces avancées sont possibles, à condition que le gouvernement trouve des solutions pour répondre aux priorités des travailleuses et des travailleurs. Devant l’état actuel des réseaux l’heure n’est pas au statu quo, et encore moins aux attaques. Des mandats pour répondre aux propositions syndicales devront être confiés dès aujourd’hui aux tables sectorielles afin d’arriver à un règlement global.

« La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Nos membres sont mobilisés et déterminés. Nous avons un mandat clair pour avoir recours à la grève générale illimitée afin d’obtenir les conditions de travail nécessaires pour mettre un terme à la pénurie de main-d’œuvre. Nous allons exercer ce mandat si nécessaire et au moment jugé opportun en début d’année. Maintenant, ce que l’on veut d’abord et avant tout, c’est négocier sérieusement », concluent les porte-paroles.

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $ ;
  • retard salarial : 16,6 % ;
  • retard de rémunération globale : 7,4 % ;
  • proportion de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Public sector bargaining

Front commun will launch an unlimited general strike early in 2024 unless a deal is reached

 

A mandate to use the ultimate pressure tactic by launching an unlimited general strike was confirmed once again by delegates to the decision-making bodies of the CSN, CSQ, FTQ and APTS. The delegates stated that if no acceptable deal is achieved for the 420,000 workers they represent, the strike will be rapidly launched at the most appropriate moment early in 2024.

“The message from our decision-making bodies can be summarized in two words: openness and determination,” said CSN first vice-president François Enault, CSQ president Éric Gingras, FTQ president Magali Picard and APTS president Robert Comeau, speaking on behalf of the Front commun. “After 11 days of strike action, backed by the historic mobilization of 420,000 workers and Quebecers’ support for our claims, we’re willing to negotiate an agreement that will benefit our members and all Quebecers, but we’re also determined to achieve the conditions that will enable us to maintain pressure for as long as required to reach this goal.”

A deal is possible, if the political will is there

On the day after the decision-making bodies’ meetings, Front commun spokespersons emphasized the fact that a deal can be achieved before the end of the year, but only if the government agrees to guarantee that workers’ purchasing power is protected; to provide a pay increase that will ensure real gains and allow for a general catch-up; and to improve conditions of work and practice so that public systems can deal with a labour shortage that is causing them severe problems. The unions have demonstrated their openness as to the duration of the agreement, among other things, but given the volatility of the economic situation, the government must provide 420,000 workers with a guarantee that they will not see their purchasing power crumble over the coming years.

As the holidays approach, the Front commun will continue to negotiate, going into overdrive to reach an agreement as soon as possible that will benefit 420,000 workers as well as all Quebecers. Such an agreement is possible if the government finds solutions to respond to workers’ priorities. Given the current state of our public systems, the status quo is not an option, and attacks are even less appropriate. Mandates to respond to union proposals should be given today at sectoral tables so that an overall agreement can be reached.

“The ball is now in the government’s court,” said the union spokespersons. “Our members are mobilized and determined. We have a clear mandate to launch an unlimited general strike in order to achieve the working conditions that are required to put an end to the labour shortage. We will act according to this mandate if necessary, at the appropriate moment early in 2024. What we want now, above all, is to negotiate seriously.”

Some facts and figures to clarify the issues at the bargaining table

  • Average salary of Front commun public-sector employees: $43,916
  • Wage lag: 16.6% ;
  • Overall compensation lag: 7.4%
  • Percentage of workers represented by the Front commun who are women: 78%
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